Des heures sombres

La nuit est tombée depuis longtemps, les oiseaux ont cessés de chanter en même temps que les derniers rayons du soleil illuminaient l'imposante bâtisse qu'est l'abbaye de Comté-du-Nord, les seuls bruits encore audibles sont les cris des loups et les coups de pioche des mineurs Kobolds présents un peu plus au Nord.

Dans la petite pièce en bois, l'obscurité règne également en maître, la seule source de lumière provient de la petite lampe à pétrole que Neals a posé près de lui alors qu'il tente de faire fonctionner la gnomocopieuse de Shabhal.

Le guerrier est également dans la pièce, mais un peu à l'écart, il semble préparer un voyage, on remarque un petit sac rempli de quelques affaires à ses côtés, il est assis à même le sol, deux feuilles de parchemins couvertes de son élégante écriture devant lui. D'un geste vif il signe le dernier parchemin, les enroule ensemble et noue un petit ruban de couleur rouge sang autour. Enfin, le nain se lève et lance un "Au revoir Neals.....ouais...au revoir..." à l'ecclésiastique qui le regarde d'un air étonné. Avant de s'engager en bas des marches, Shabhal récupère la précieuse et lourde masse en Khorium qui était appuyée contre le mur et dont la seule présence suffit à fait frémir Neals.

Quelques minutes plus tard, ce dernier remarque que le sac et les parchemins sont soigneusement posés sur le banc se trouvant devant la bibliothèque. Inquiété par l'attitude du nain, il décide d'aller jeter un regard sur ce que peut bien contenir le sac, il s'en empare et le ramène vers la lumière de sa lampe. L'humain ne peut retenir un "Nom de Dieu !!", suivi de plusieurs demande de pardon et prières, lorsqu'il découvre le-dit contenu ; la robe noire du nain, sa torche ainsi que son bigognome. Neals tombe à genou, croyant être en plein cauchemar. Il lui faut plusieurs minutes pour se ressaisir et c'est alors qu'il se souvient des parchemins...ils sont là, juste sous ses yeux. Une fois le ruban de tissu rouge délicatement dénoué, Neals se plonge dans la lecture. Arrivé à la fin, des larmes dans les yeux, il dit à voix basse "Mon dieu...Shabhal...qu'allez-vous faire ? Pourquoi ne pas en avoir parlé ? Pourquoi avoir pris cette décision seul ? ...mon Dieu...je vous en conjure, veillez sur lui !!". L'écclésiastique sèche ses larmes, tente tant bien que mal de retrouver son calme et décide de mettre de côté les affaires du nain. Il prend les parchemins, renoue le ruban et les pose sur l'étagère de la guilde, à disposition des membres.

Des heures sombres

Neals, amis du LXIX, si vous lisez ces lignes c'est que ma décision est prise ! Je suppose que le petit sac contenant tous signes distinctifs de notre communauté vous interpelle. Sur ces feuilles, je vais essayer de vous expliquer la raison de mon "départ". En premier lieu, sachez que je ne quitte pas l'ordre ! Guide, je vois d'ici votre sourire disparaître à ces mots. Désolé, ce n'est pas cette fois que vous devrez me tuer.
Il n'est pas facile pour moi de vous faire part des derniers événements dans ma petite vie, mais peut-être que ce texte sera le dernier écris de ma main. Je me dois donc de tout vous dire.

Comme j'ai sûrement du vous le raconter, je suis un nain de Dun Morogh, mes parents Niliss Odvie et Martel Courbenclume tenaient une petite forge un peu en retrait dans la Vallée. Mon enfance a été merveilleuse et j'ai grandis dans cette belle région. Mais une fois mon frère ainé disparu au combat, les choses ont changé, mes parents ne s'en sont jamais vraiment remis et les liens qui m'unissaient à ma famille se sont lentement rompus. Je ne les voyais plus vraiment, de temps en temps, nous correspondions par courrier. Mon père m'a même eu fait la surprise de m'envoyer du minerai pour m'aider à progresser dans l'art de la forge. La dernière fois que j'ai pu prendre ma mère dans mes bras était le jour de la cérémonie d'adieu à mon frère et à sa compagnie d'arme, tous tombés sous la puissance de la horde. Souvenirs horribles que la mort de mon frère, cette sensation ne me quittera jamais, ce dernier regard échangé alors que je venais de le retrouver. Plus tard, j'ai appris que les deux chasseurs qui avaient pris la vie de Lathor étaient également tombés au combat, je n'ai donc jamais pu le venger, mais ma haine vers les hordeux n'a jamais cessé de croître.

Tout ceci, je vous l'ai déjà raconté dans un parchemin que vous trouverez aisément, dans le cas contraire, demandez le à Neals. Venons en au fait, et ce sera le plus dur pour moi. Il y a trois jours maintenant, j'ai pris la décision de renouer des liens avec mes parents, ces liens qui jamais n'auraient du être brisés. Ce matin là, je me suis réveillé plus tôt que d'accoutumé, un peu nerveux à l'idée de revoir ma famille. J'ai scellé mon Talbuk et me suis mis en route vers la petite forge pleines de souvenirs d'enfance. Mon coeur battait la chamade, je tremblais, on aurait dit un gnome venant de découvrir un nouvel assemblage mécanique...

La fumée...c'est la première chose que j'ai remarqué dans le ciel, pas la belle fumée blanche de la forge, mais une épaisse fumée noire. Je ne sais pourquoi, mais j'ai d'abord pensé que mon père brûlait quelques déchets dans le gros tonneau d'acier à-côté de la maison. En me rapprochant, je me suis rendu compte que toute cette fumée ne pouvait provenir que d'un feu plus conséquent, d'un incendie !! Mon sang n'a fait qu'un tour et j'ai mis mon Talbuk au galop...plus vite...je devais savoir. Vision d'horreur au sortir du dernier virage qui menait à la maison, tout était en feu ! La maison, la forge, l'étable. Quatre des cinq béliers familiaux gisaient morts sur le sol, à plusieurs endroits, la neige d'habitude d'un blanc immaculée était rouge. De grosses taches de sang, partout, du sang ! En me rapprochant, je pu voir deux corps, l'un recouvrant l'autre. Une longue lance les transperçait de part en part...mes parents !! Apparemment, mon père avait tenté de faire rempart de son corps pour sauver ma mère, mais le tranchant de la lame et la force des assaillants les avait empaler ensemble. Ma mère tenait mon père dans ses bras, ce dernier lui tournant le dos, comme dans une ultime étreinte. Qui ? Qui avait osé faire ça ? Pourquoi ? Je me souviens vaguement être tombé à genou et j'ai hurlé, hurlé ma rage, ma haine, ma détresse...ma tristesse...des larmes dans les yeux et la rage au ventre, j'ai fait un dernier tour de la propriété et c'est là que je les ai vu ! Deux corps de Trolls Crin-de-Givre, l'un d'eux avait une arme à la forme si caractéristique du travail de mon père planté en plein cœur...je savais maintenant qui était les assaillants et je savais qui allait être les victimes de ma vengeance. Quoique, pouvons-nous encore parler de vengeance ? A mes yeux, je préfère parler de punition.
Ce n'est qu'après avoir enterré le plus dignement possible mes parents que je me suis chargé des deux corps Trolls, je pense qu'à ce moment là, mon instinct primaire a supplanté tout raisonnement logique et toute morale. Les corps ont été coupés en plusieurs petits morceaux et déposés ça et là dans les quelques campements Trolls de Dun Morogh. En guise d'avertissement des représailles à venir ! Maintenant, il est temps que tous payent...je n'aurai aucune pitié, je ne souffrirai d'aucuns remords et ma main ne tremblera pas au moment de frapper ! Mâles, femelles, enfants...tous doivent payer !! Ne cherchez pas à m'arrêter...d'ailleurs, il se peut que lorsque vous lirez ces lignes, tout soit déjà fini !! En reviendrais-je vivant ? Je ne sais pas...suis-je encore réellement vivant ? Je ne sais plus...

J'espère maintenant que vous comprenez la présence de ma tenue ici à l'abbaye. Je n'ai aucune envie que l'on puisse faire le rapprochement entre le LXIX et le carnage que je vais commettre ! Cette histoire ne concerne que moi et je ne veux pas entacher notre guilde avec cela !

Althae mon guide, mes amis, Neals. Vous ne pourrez pas vous empêcher de me juger suite à l'acte que je m'apprête à commettre et je peux le comprendre. Par-contre, je ne vous demande pas de me comprendre ! Je ne vous demande pas non plus de me plaindre ! Peut-être aurai-je la force d'en parler si je reviens de mon expédition punitive ! Mais au final, ma famille est morte, j'ai tout perdu...ma place n'est-elle pas à leurs côtés ?

Encore une fois mes amis, je vous dis au revoir. Je préfère m'arrêter la, la tristesse rend l'écriture de ce texte difficile. Je n'ai pas envie que Neals, quelques mètres devant moi, remarque les larmes qui roulent de mes yeux et se perdent dans ma barbe.

Shabhal Courbenclume

[hrp]

Pour un soucis de cohérence avec mon texte, je ne répondrais pas aux whispes RP des gens de la guilde, et ne participerait à aucunes discussion sur le /g . Si vous me croisez en ville, faites comme si je n'étais pas là...merci de respecter celà. Par-contre, hors RP, je serai bien là...quoique, peut-être pas trop demain...c'est ma fêteuh ^^' .

Mercredi soir, je ferai un petit "event" du retour de Shabhal avec les membres connectés dans la soirée.

[/hrp]

Comme à son acoutumée, Ardamirë se dirigeait vers l'Abbaye en cette fin de soirée, histoire d'aller poser son séant sur un banc pour y passer la nuit !! Il n'avait rencontré personne mais il se remémorait en marchant les accrocs de la journée avec la Guilde et il soupira longuement... Tout en montant les marches de l'Abbaye, il s'aperçu qu'une petite chandelle était encore allumée là-haut et il songea immédiatement au frère Neals, qui avait encore du oublier l'heure plongé dans un bouquin !!
Tout en s'approchant, il le trouva, plongé dans ses pensés. Lançant un petit raclement de gorge, il marqua sa présence à Neals, qui sursauta et se retourna vers lui, l'air bien sombre !!

Ardamirë: "Eh bien Frère Neals, on est pas encore couché ?"
Neals: "Oh c'est toi !! Non pas encore et la réponse se trouve là !!"

Il tendit à Ardamirë un parchemin, que ce dernier s'empressa de lire attentivement. Au fur et à mesure que ces yeux parcouraient le parchemin, il fronçait de plus en plus les sourcils, et ce n'est qu'a la fin qu'il lâcha un dernier soupir comme s'il s'était retenu de respirer pendant sa lecture..

La pièce était silencieuse, et la cire commençait à couler abondamment de la chandelle.

Ce fut d'une voix résignée qu'Ardamirë rompit le silence...

Ardamirë: "Il doit le faire !! Pour le salut de son âme.. Il s'est revélé rongé par des doutes et des sentiments qu'on ne lui connaissait pas, ces derniers temps, et il est temps pour lui d'expier ses démons !! Au moins il ne laissera pas de traces derrière lui...Son regard fixait les affaires de Shabhal, posées un peu plus loin..
Bon, Neals, je vais me coucher !!

Sur ce dernier mot, il se leva et se rapprocha d'un banc où il s'allongea.. Ces dernières pensées furent tournées vers le Guerrier et, murmurant à lui même il ajouta:

Ardamirë: "Fait pas l'con l'IX..."

Vous venez à peine d'entrer dans la petite pièce en bois que Neals, les traits tirés et la mine défaite, vous tend quelque pages d'un journal relatant des faits pour le moins inquiétants.

"Erakh se saisi vivement du journal et l'ouvrit a la page indiquée, son regard parcouru de haut en bas plusieurs fois les pages puis ses yeux revinrent sur le visage anxieux de Neals"

-Il n'y avait pas d'corps d'Nain, au moins. On peut espérer qu'l'est toujours en vie. Mais apres avoir versé tant d'sang, c'mment va-t-il nous r'venir...

C'est l'agitation ambiante de la pièce qui réveillait Ardamirë d'un sommeil plutôt court où il n'avait cessé de voir des images de batailles... La tête encore bien brumeuse, se grattant encore la barbe, Neals lui tendit un journal en guise de petit déjeuner !! Renfrognant un long soupir, il empoigna la gazette et commença à lire les gros titres..

_" HAHAHAHAHAHAHA.....son rire tonitruant était sorti de sa gorge aussi vite que l'aurait été un bon gros vomi, les soirs de cuite.. Alors il l'a fait l'IX, il s'est tapé toute la tribu !! Bonjour la discrétion...pfff...

Continuant de lire il ajouta..

_"J'me demande comment il va nous r'venir, enfin s'il revient !! Et jetant un oeil au sommet de la gazette, il tomba sur l'article sur le LXIX.. Pas bon ça, oh non c'est pas bon ça !!




[Hrp]

Splendide Shab !! Quelle mise en scène !
J'ai beaucoup aimé le rappel du LXIX ^^
Je rajouterais un texte rp à la suite tout à l'heure..

[/Hrp]

Althæ arrive en haut de la pièce en bois, sous le clocher. Là, le Frère Neals s'empresse de lui tendre ce journal en lui disant de manière calme et presque solennelle:

_ "Il l'a fait..."

Althæ prend la gazette en soupirant bruyamment, puis parcourt les pages rapidement. A la fin de sa lecture, en posant le journal sur un tonneau libre, il ne peut s'empêcher de lancer en quittant la pièce:

_ "Bah avec ça, si le LXIX n'a pas d'problèmes, c'est qu'on aura d'la chance....


[hrp]
WAHOOO !!! J'suis impressionné, vraiment. Comme dit Arda, "Quelle mise en scène!!!"
Merci en tout cas de ton implication, tout ça fait vivre la guilde...
[/hrp]

*Eodh arriva a l'abbaye tranquillement, Neals lui donna le journal. Il commença à lire et l'inquiétude le toucha. Eodh échangea quelques mots avec son nouveau guide et parti s'assoir sur le banc, un parchemin et une plume à la main. Sa pipe, il y a peu de temps, si succulente avait perdue tout son gout. Eodh n'arrivait pas à se concentrer. Shabhal était un bon ami. Il savait que c'était un bon combattant...Mais cette fois il n'étais pas la pour le prouver. Sans doute que le nain reviendrai changé...mais a quel point...?*

-Il a réussie...

*Eodh reposa les yeux sur la Gnomgraphie des cadavres de trolls...*

-Shabhal...rèviens nos vite...


*Eodh éteint sa pipe, se lève et part*