Elayne Darigan

Elayne prit le parchemin que lui tendait Frère Neals et entreprit d'écrire tant bien que mal sa brève histoire, appuyé sur le tonneau de chêne.


Je me nomme Elayne Darigan, première du nom. Je suis né il y a de cela 27ans dans la grande cité d'Hurlevent. Mon père, tanneur de cuir et fin amateur de vin fut retrouvé mort dans une ruelle de la vieille ville pour avoir trop accumulé de dettes, me laissant entre les mains d'une mère devenu folle par le chagrin. Elle se plongea dans la magie noir espérant pouvoir refaire vivre son mari décédé. En vain. Elle attira démons et autres créatures impies dans la maison familiale jusqu'au jour ou l'un d'eux m'attaqua, tentant d’aspirer mon âme. Un peu de cette vie s'en est échappé de moi, blanchissant mes beaux cheveux blonds à tout jamais. Ma mère fut mit au arrêt peu de temps après par la garde d'Hurlevent pour avoir commis meurtres et atrocités dans notre belle ville. Je me retrouvais seule à partir de mon dix-septième hiver.

Je ne savais pas travailler car n'avais reçu aucune éducation particulière de mes parents. Je vivait en chassant divers animaux dans la forêt d'Elwyn, vendant une misère le peau et la viande gauchement prélevés de mes proies. C’est d’ailleurs à cette époque que je me familiarisa aux armes, plus précisément aux armes de lancer, épées et dagues.

Un jour, peut après mes vingt ans, une des mes "clientes" ne m’acheta pas mes peaux, mais me proposa de faire un travail très différent et beaucoup plus lucratif. Depuis ce jour je vide les poches trop remplies et efface certaine personne si on me paye assez, m'entraînant même jusqu’aux champs de bataille. J’ai participé à plusieurs escarmouches au Goulet de Chanteguerre où j'ai d'ailleurs reçu le surnom de "Pernicieuse" pour ma règle d'or qui dit que celui-qui-est-le-moins-abimé-a-gagner.

Elayne, leva sa plume et réfléchit. Non il était hors de question qu’elle parle de ses petits contrats avec le Si-7…

J'ai récemment entendu parlé de LXIX et décider d'en savoir un peut plus. J'ai mené mon enquête, ce qui ma mené tout d'abord en plein cœur de la marche de l'ouest, où j'y ai rencontré un draeneï du nom d'Eodh qui m'avait promis des informations. Imaginez mon étonnement quand il m'a avoué faire partie du LXIX ! J'espère que je lui ai fait bonne impressions et qu'il parlera de moi à ses supérieurs...

Elle inspecta le parchemin, puis le secoua pour en sécher l’encre encore humide, et tendit le parchemin à Frère Neals, un petit sourire aux lèvres.

Après une courte nuit, Althæ quitte son lieu de repos pour se rendre à l'Abbaye. Les bottes encore humides par la rosée du matin, il entre en prenant soin de les sécher à l'entrée. Le lieu est calme, comme à son habitude.
En haut, dans la pièce de bois, Neals, déjà réveillé (ou pas encore couché), semble intrigué. Après un salue courtois entre les deux, le Frère lui tend le parchemin qu'il tenait entre les mains.

_ "Guide, lisez ça. Une femme est venue hier et a écrit ceci. J'ai l'impression que..."

Après une rapide lecture du manuscrit...

_ "... qu'elle n'a pas été contactée par le Messager, bon sang !!!! Enfin, Neals !!! A quoi songez-vous ?!? Comment cette jeune femme a pu se retrouver ici et avoir accès à nos informations ? ... Raaaagh... Elle s'est bien renseignée.
Bon. Si des membres du LXIX viennent, dîtes-leur qu'on doit s'en occuper. On doit savoir qui est cette femme et surtout, comment elle est arrivée jusque là.
_ Je le ferais, Guide.

Althæ rend le parchemin au Guide du VI puis descend les marches en colimaçon hâtivement...