Ix, réprouvé sans nom.
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Ix, réprouvé sans nom.
Chapitre I : Nouvelle identité
Lieu inconnu, Date inconnue
Je souffre. J'ai mal. Je sent mon esprit se détacher de mon corps. Je meurt. La Lumière n'est plus là pour moi. Ils extirpent leurs lames de mon corps vacillant. Tout devient flou. Je tombe. Je suis à terre. Leurs rires, leurs visages déformés. Où es tu? L'obscurité prend place. Où es tu? J'ai froid, tellement froid...
Lieu clos inconnu, Date inconnue
...tellement froid. Il fait noir. Je n'arrive pas à bouger. Je suis conscient malgré tout. Où suis je? Mes membres sont engourdis. Ai je les yeux ouverts? Quelle puanteur règne ici? Je ne ressens pas mon corps.
Suis je mort?
Cela fait bien dix minutes que je suis comme ça. Je commence à sentir mon visage. Mes yeux s'ouvrent, je le sent. Il fait noir. Est ce la nuit? J'ai un gout ignoble dans la bouche. Un gout de pourriture. Mes membres commencent à se réveiller. Mon bras droit, ma main, mes doigts peu à peu reprennent vie. Je peux enfin bouger malgré des mouvements lourds en effort. Qu'est ce donc? Je suis
enfermé. De la pierre? Que cela signifie t il? Je suffoque à l'idée d'être enfermé, je vais finir étouffé.
Je panique. Je me débat comme je peux. Rien à faire je suis prit au piège. Pourtant, je ne sens pas le manque d'air. Je commence à toucher mon corps, pour percevoir ce qu'il me reste. Je suis nu, et mutilé il me semble. Cette odeur atroce vient de moi. Mon visage me parait difforme. Ma mâchoire à vif. Je ne ressent aucune douleur malgré ça. Que s'est il passé? Je suis effrayé. Je sens mon corps reprendre des forces doucement mais surement. Je dois attendre...
Lieu clos inconnu, Premier jour
...et encore attendre. Je suis faible, je sens la faim. Je suis maigre, je le sent bien. Je me suis fait à ma propre odeur avec le temps. J'enrage de savoir que faire. Je suis piégé. Du bruit à l'extérieur de ma demeure de pierre. J'appelle à l'aide, je hurle. Du bruit sur la paroi, au dessus de moi. Cela se met à bouger. Une lueur, je suis aveuglé. La dalle de pierre glisse, je ne vois rien, je me protège le visage en grommelant. J'entends une voix.
- Bah tiens, l'est pas mort lui. Aller p'tit gars, on s'lève. Moi c'est Mordo, toi je sais pas et je m'en fiche autant que ma santé, étouffant un rire.
- Qu...que... , commençais je à baragouiner.
- Aller, hop, d'bout.
Toujours aveugle deux mains m'empoignèrent, et me sortir de ce qui ressemblait à présente à un...cercueil?!
Le Glas, Une crypte, Premier jour
Peu à peu ma vue revenait. Tandis que celui qui m'avait sorti de là s'était mit à parler, je regardais où j'étais, encore horrifié d'avoir été sorti d'un cercueil. C'était un endroit peu éclairé, par des torches.
Une crypte. La salle en pierre, l'odeur de la mort, les flammes crépitantes, la moisissure. Tout ce qui était oppressant. Que m'était il arrivé? Que... Mes mains, mes bras,... mon corps! J'étais pale comme la mort. Décharné, squelettique. Qu'est ai je? Au moment où je me posais cette question, le temps s'arrêta un bref instant, une autre question m'étant parvenue. Qui étais je? Paniqué, perdu, horrifié par tout ça, je tombais à genoux.
- ça fait toujours ça au début, riait il. Mais ça va passer. T'en fais donc pas.
Il lâche un soupir puis reprend.
- Moi, Mordo, je suis chargé d'accueillir les nouveaux réprouvés. Réprouvé, quoi que c'est tu m'diras?
Bah, c'est des gens comme toi et moi. Mi-mort, mi-vivant. Enfin bon, moi je déterre les recrues seulement.
Il me souleva pour me mettre debout. J'étais détruit. Je savais ce que j'étais, mais pas qui j'étais.
Mi-mort, mi-vivant? Mais qui suis je? Je n'ai pas de nom? Si je suis mort, c'est que j'étais vivant.
- Mor...Mordo, dis je avec ma voix tremblante.
- Oui?
- Qui suis je? Pourquoi suis je là?
- Qui t'es, j'en sais foutrement rien. T'es arrivé avec les autres, c'est tout. T'étais le dernier à
devoir passer au bucher, de la chance pour toi, tu es encore "vivant".
- Mais qui?
- Roh, t'poses trop d'questions. Quand tu seras prêt on se r'trouve en haut.
Il me mit une tape dans le dos amicalement, mais ça n'enlever en rien mes craintes ou mes questions. Je devais faire quelque chose, réagir. Ma tombe, mon cercueil. J'inspectais ce dans quoi j'avais dut séjourner pendant je ne sais combien de temps. Une épée rouillée, un bouclier au pied du cercueil. Un médaillon en argent accroché à la garde de l'épée. Ceci me semblait familier. Arme en main, bouclier au dos, je m'apprêtais à sortir lorsque j'ai aperçu sur le couvercle une gravure. Un " X " gravé dans la pierre. Qu'est ce que cela pouvait être? " X " ? Le dixième? Qu'importe, c'était là ma seule identité. Ix, voici le nom que je porterai jusqu'à retrouver le mien.
Le Glas, Une crypte, Premier jour
Mordo m'attendait en haut des escaliers recouverts par la moisissure de la crypte. Il affichait un sourire carnassier, comme celui d'un sadique qui allait passer à l'acte.
- Bien t'es prêt? ça y est?
- Je...
- Ouais ouais. Treve de parlote. Ici tu es au Glas. Tu vois la grille là bas, en contrebas?
- Bien sur, je...
- Alors, tu files là bas, et tu demandes à parler à Sarvis, le prêtres des ombres. Il t'expliquera mieux que moi.
- Mais...
- Pas de mais, file de là, j'ai à faire.
Il partait alors, une pelle à la main, dans la direction d'une tombe. J'étais seul, mon épée, mon
bouclier, mon nom d'emprunt et ce médaillon. Je descendais en regardant ce que contenait ce dernier. Une image, un visage d'une femme. Qui était elle? Une belle et jeune femme.
Un village? Le Glas? D'autres non-morts. Des regards lourds se portent sur moi. Je fini par m'approcher de l'un d'eux, non convaincu par ce que j'allais dire.
- Je...
- Sombre salutation, jeune frère.
- Fre..Frère?
Il sourit.
- Oui, héhé. Que puis je pour toi nouveau né?
- Je...Je cherche Sarvis.
Il me guida et m'indiqua qui était la personne que je devais voir. Je le remerciais. Une assemblée était présente dans une chapelle. Sarvis était là.
Sarvis était comme les autres. Il semblait être responsable ici. A mon approche, il s'adressait à moi naturellement.
- Oui, un nouveau-né. Je lis l'égarement sur votre visage. Je vais vous expliquer notre...situation. Nous avons été libérés du contrôle du roi-liche par Dame Sylvanas. La Dame Noire mène notre guerre contre le Fléau et les déchets de cette humanité qui aboient à chacune de nos actions.
Dame Noire? Fléau? Tout ceci me semblait familier sans que je puisse dire clairement de quoi il en
retournait. Il reprend la parole.
- Nous, les Réprouvés, somme en guerre contre le roi-liche et ses suivants. Ces derniers sont aux portes du Glas. Tuez les une fois pour toute, pour votre nouvelle souveraine.
- Mais que...
- Les questions viendront ensuite. Dites vous que avez de la chance de ne pas être un de ces zombis.
Et j'en avais des questions. Je décidais donc de me rendre en dehors du village. Là des non-morts, mais différents. Des mouvements lents, la bave suintant au bord de leur bouche, le regard vide. Ils étaient différents. Au fond de moi, je sentais qu'il fallait les tuer tous. Je serrais mon épée au creux de ma main, animé par une rage sans limite, bouclier prêt à parer les mains griffues. Ils étaient lent et ne réagissaient même pas à me présence. Ma lame trancha sèchement la jambe de mon premier ennemi, le laissant à terre. Je l'achevais en transperçant son crane mou. Une gerbe de sang et de pu recouvra mes haillons et mon bouclier. Le premier était tomber. S'en suivit des dizaines, sans fin, les combats s'enchainaient. Je revenais, mon forfait accompli, auprès de Sarvis.
- J'ai fait ce que vous...
- Oui, je sais bien mon enfant. Il est triste à dire que cela ne serviront à rien, même pas à nos
intérêts, leur mort était donc inévitable. Tenez, j'ai reçu ceci pour vous.
Il me tendait alors une enveloppe que je prit avec méfiance. Qui pouvait m'envoyer une lettre? Qui me
connaissait? Si tôt?
- Je crois qu'elle vient de Dannal. Le maitre entraineur de nos guerriers.
Cela ne me disait rien.
- Allez donc le trouver, il vous apprendra ce que vous devez savoir.
Il me désigna une maison en face de la chapelle.
- Mais j'ai des...
- Pas maintenant, soyez patients.
Dans un soupir, je me rendais vers le dénommé Dannal. Il s'avérait que c'était un réprouvé en armure lourde qui m'accueillait souriant, malgré le fait qu'il lui manquait sa mâchoire inférieure.
- Ahah, nouveau-né et déjà des carnages dans les rangs du Fléau ! Parfait ! C'est une belle lame, mais un peu rouillée ma foi. Mais l'arme ne fait pas tout ! Il faut encore apprendre à l'utiliser convenablement.
Je trouvais que je me débrouillais bien pourtant. Quelle prétention de me dire ça.
- Vous voulez pouvoir vivre dans cette vie? Il faut apprendre alors.
- Bien sur, oui, tant que je n'aurai pas de ...
- Alors, par ici.
Il m'apprenait quelques passes d'arme. Comment charger un ennemi efficacement, quelle partie du corps frapper pour provoquer une hémorragie, et finalement que crier au combat pouvait inspirer le courage. Une heure peut être passa. Je reprit mon chemin vers Sarvis. Ce dernier m'accueillait avec son sourire arraché.
- Rencontrez ces personnes, et rendez leur service pour tenir le Glas. Faites vite et nous pourrons
finalement parler.
Je passais ma journée à rendre service contre le Fléau pour ces réprouvés qui finalement finir par me semble amical, malgré leur physique mortel. Squelettes, loups, chauve-souris, tous passèrent au fil de l'épée. En fin de journée, épuisé, une réprouvée, une femme peu...attirante, oui. Elle s'approchait de moi, la bave aux lèvres.
- Hm, que tu as l'air appétissant. Laisse moi gouter ta viande.
Horrifié, je me suis enfui. Une réprouvée? Vraiment? Mais pourquoi vouloir me dévorer? Je devais me reposer.
Chapitre III : Croisade Ecarlate , Acte I.
Le Glas, Second jour.
...si froid. Je me réveillais en sursaut. Etait ce un rêve, ou plutôt un cauchemar
Lieu inconnu, Date inconnue
Je souffre. J'ai mal. Je sent mon esprit se détacher de mon corps. Je meurt. La Lumière n'est plus là pour moi. Ils extirpent leurs lames de mon corps vacillant. Tout devient flou. Je tombe. Je suis à terre. Leurs rires, leurs visages déformés. Où es tu? L'obscurité prend place. Où es tu? J'ai froid, tellement froid...
Lieu clos inconnu, Date inconnue
...tellement froid. Il fait noir. Je n'arrive pas à bouger. Je suis conscient malgré tout. Où suis je? Mes membres sont engourdis. Ai je les yeux ouverts? Quelle puanteur règne ici? Je ne ressens pas mon corps.
Suis je mort?
Cela fait bien dix minutes que je suis comme ça. Je commence à sentir mon visage. Mes yeux s'ouvrent, je le sent. Il fait noir. Est ce la nuit? J'ai un gout ignoble dans la bouche. Un gout de pourriture. Mes membres commencent à se réveiller. Mon bras droit, ma main, mes doigts peu à peu reprennent vie. Je peux enfin bouger malgré des mouvements lourds en effort. Qu'est ce donc? Je suis
enfermé. De la pierre? Que cela signifie t il? Je suffoque à l'idée d'être enfermé, je vais finir étouffé.
Je panique. Je me débat comme je peux. Rien à faire je suis prit au piège. Pourtant, je ne sens pas le manque d'air. Je commence à toucher mon corps, pour percevoir ce qu'il me reste. Je suis nu, et mutilé il me semble. Cette odeur atroce vient de moi. Mon visage me parait difforme. Ma mâchoire à vif. Je ne ressent aucune douleur malgré ça. Que s'est il passé? Je suis effrayé. Je sens mon corps reprendre des forces doucement mais surement. Je dois attendre...
Lieu clos inconnu, Premier jour
...et encore attendre. Je suis faible, je sens la faim. Je suis maigre, je le sent bien. Je me suis fait à ma propre odeur avec le temps. J'enrage de savoir que faire. Je suis piégé. Du bruit à l'extérieur de ma demeure de pierre. J'appelle à l'aide, je hurle. Du bruit sur la paroi, au dessus de moi. Cela se met à bouger. Une lueur, je suis aveuglé. La dalle de pierre glisse, je ne vois rien, je me protège le visage en grommelant. J'entends une voix.
- Bah tiens, l'est pas mort lui. Aller p'tit gars, on s'lève. Moi c'est Mordo, toi je sais pas et je m'en fiche autant que ma santé, étouffant un rire.
- Qu...que... , commençais je à baragouiner.
- Aller, hop, d'bout.
Toujours aveugle deux mains m'empoignèrent, et me sortir de ce qui ressemblait à présente à un...cercueil?!
Le Glas, Une crypte, Premier jour
Peu à peu ma vue revenait. Tandis que celui qui m'avait sorti de là s'était mit à parler, je regardais où j'étais, encore horrifié d'avoir été sorti d'un cercueil. C'était un endroit peu éclairé, par des torches.
Une crypte. La salle en pierre, l'odeur de la mort, les flammes crépitantes, la moisissure. Tout ce qui était oppressant. Que m'était il arrivé? Que... Mes mains, mes bras,... mon corps! J'étais pale comme la mort. Décharné, squelettique. Qu'est ai je? Au moment où je me posais cette question, le temps s'arrêta un bref instant, une autre question m'étant parvenue. Qui étais je? Paniqué, perdu, horrifié par tout ça, je tombais à genoux.
- ça fait toujours ça au début, riait il. Mais ça va passer. T'en fais donc pas.
Il lâche un soupir puis reprend.
- Moi, Mordo, je suis chargé d'accueillir les nouveaux réprouvés. Réprouvé, quoi que c'est tu m'diras?
Bah, c'est des gens comme toi et moi. Mi-mort, mi-vivant. Enfin bon, moi je déterre les recrues seulement.
Il me souleva pour me mettre debout. J'étais détruit. Je savais ce que j'étais, mais pas qui j'étais.
Mi-mort, mi-vivant? Mais qui suis je? Je n'ai pas de nom? Si je suis mort, c'est que j'étais vivant.
- Mor...Mordo, dis je avec ma voix tremblante.
- Oui?
- Qui suis je? Pourquoi suis je là?
- Qui t'es, j'en sais foutrement rien. T'es arrivé avec les autres, c'est tout. T'étais le dernier à
devoir passer au bucher, de la chance pour toi, tu es encore "vivant".
- Mais qui?
- Roh, t'poses trop d'questions. Quand tu seras prêt on se r'trouve en haut.
Il me mit une tape dans le dos amicalement, mais ça n'enlever en rien mes craintes ou mes questions. Je devais faire quelque chose, réagir. Ma tombe, mon cercueil. J'inspectais ce dans quoi j'avais dut séjourner pendant je ne sais combien de temps. Une épée rouillée, un bouclier au pied du cercueil. Un médaillon en argent accroché à la garde de l'épée. Ceci me semblait familier. Arme en main, bouclier au dos, je m'apprêtais à sortir lorsque j'ai aperçu sur le couvercle une gravure. Un " X " gravé dans la pierre. Qu'est ce que cela pouvait être? " X " ? Le dixième? Qu'importe, c'était là ma seule identité. Ix, voici le nom que je porterai jusqu'à retrouver le mien.
Le Glas, Une crypte, Premier jour
Mordo m'attendait en haut des escaliers recouverts par la moisissure de la crypte. Il affichait un sourire carnassier, comme celui d'un sadique qui allait passer à l'acte.
- Bien t'es prêt? ça y est?
- Je...
- Ouais ouais. Treve de parlote. Ici tu es au Glas. Tu vois la grille là bas, en contrebas?
- Bien sur, je...
- Alors, tu files là bas, et tu demandes à parler à Sarvis, le prêtres des ombres. Il t'expliquera mieux que moi.
- Mais...
- Pas de mais, file de là, j'ai à faire.
Il partait alors, une pelle à la main, dans la direction d'une tombe. J'étais seul, mon épée, mon
bouclier, mon nom d'emprunt et ce médaillon. Je descendais en regardant ce que contenait ce dernier. Une image, un visage d'une femme. Qui était elle? Une belle et jeune femme.
Un village? Le Glas? D'autres non-morts. Des regards lourds se portent sur moi. Je fini par m'approcher de l'un d'eux, non convaincu par ce que j'allais dire.
- Je...
- Sombre salutation, jeune frère.
- Fre..Frère?
Il sourit.
- Oui, héhé. Que puis je pour toi nouveau né?
- Je...Je cherche Sarvis.
Il me guida et m'indiqua qui était la personne que je devais voir. Je le remerciais. Une assemblée était présente dans une chapelle. Sarvis était là.
Sarvis était comme les autres. Il semblait être responsable ici. A mon approche, il s'adressait à moi naturellement.
- Oui, un nouveau-né. Je lis l'égarement sur votre visage. Je vais vous expliquer notre...situation. Nous avons été libérés du contrôle du roi-liche par Dame Sylvanas. La Dame Noire mène notre guerre contre le Fléau et les déchets de cette humanité qui aboient à chacune de nos actions.
Dame Noire? Fléau? Tout ceci me semblait familier sans que je puisse dire clairement de quoi il en
retournait. Il reprend la parole.
- Nous, les Réprouvés, somme en guerre contre le roi-liche et ses suivants. Ces derniers sont aux portes du Glas. Tuez les une fois pour toute, pour votre nouvelle souveraine.
- Mais que...
- Les questions viendront ensuite. Dites vous que avez de la chance de ne pas être un de ces zombis.
Et j'en avais des questions. Je décidais donc de me rendre en dehors du village. Là des non-morts, mais différents. Des mouvements lents, la bave suintant au bord de leur bouche, le regard vide. Ils étaient différents. Au fond de moi, je sentais qu'il fallait les tuer tous. Je serrais mon épée au creux de ma main, animé par une rage sans limite, bouclier prêt à parer les mains griffues. Ils étaient lent et ne réagissaient même pas à me présence. Ma lame trancha sèchement la jambe de mon premier ennemi, le laissant à terre. Je l'achevais en transperçant son crane mou. Une gerbe de sang et de pu recouvra mes haillons et mon bouclier. Le premier était tomber. S'en suivit des dizaines, sans fin, les combats s'enchainaient. Je revenais, mon forfait accompli, auprès de Sarvis.
- J'ai fait ce que vous...
- Oui, je sais bien mon enfant. Il est triste à dire que cela ne serviront à rien, même pas à nos
intérêts, leur mort était donc inévitable. Tenez, j'ai reçu ceci pour vous.
Il me tendait alors une enveloppe que je prit avec méfiance. Qui pouvait m'envoyer une lettre? Qui me
connaissait? Si tôt?
- Je crois qu'elle vient de Dannal. Le maitre entraineur de nos guerriers.
Cela ne me disait rien.
- Allez donc le trouver, il vous apprendra ce que vous devez savoir.
Il me désigna une maison en face de la chapelle.
- Mais j'ai des...
- Pas maintenant, soyez patients.
Dans un soupir, je me rendais vers le dénommé Dannal. Il s'avérait que c'était un réprouvé en armure lourde qui m'accueillait souriant, malgré le fait qu'il lui manquait sa mâchoire inférieure.
- Ahah, nouveau-né et déjà des carnages dans les rangs du Fléau ! Parfait ! C'est une belle lame, mais un peu rouillée ma foi. Mais l'arme ne fait pas tout ! Il faut encore apprendre à l'utiliser convenablement.
Je trouvais que je me débrouillais bien pourtant. Quelle prétention de me dire ça.
- Vous voulez pouvoir vivre dans cette vie? Il faut apprendre alors.
- Bien sur, oui, tant que je n'aurai pas de ...
- Alors, par ici.
Il m'apprenait quelques passes d'arme. Comment charger un ennemi efficacement, quelle partie du corps frapper pour provoquer une hémorragie, et finalement que crier au combat pouvait inspirer le courage. Une heure peut être passa. Je reprit mon chemin vers Sarvis. Ce dernier m'accueillait avec son sourire arraché.
- Rencontrez ces personnes, et rendez leur service pour tenir le Glas. Faites vite et nous pourrons
finalement parler.
Je passais ma journée à rendre service contre le Fléau pour ces réprouvés qui finalement finir par me semble amical, malgré leur physique mortel. Squelettes, loups, chauve-souris, tous passèrent au fil de l'épée. En fin de journée, épuisé, une réprouvée, une femme peu...attirante, oui. Elle s'approchait de moi, la bave aux lèvres.
- Hm, que tu as l'air appétissant. Laisse moi gouter ta viande.
Horrifié, je me suis enfui. Une réprouvée? Vraiment? Mais pourquoi vouloir me dévorer? Je devais me reposer.
Chapitre III : Croisade Ecarlate , Acte I.
Le Glas, Second jour.
...si froid. Je me réveillais en sursaut. Etait ce un rêve, ou plutôt un cauchemar
Malinar- Messages : 72
Date d'inscription : 08/04/2008
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