LXIX
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Shabhal Courbenclume

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Shabhal Courbenclume Empty Shabhal Courbenclume

Message  Shabhal Mer 4 Juin - 0:47

Une fin de journée comme tant d’autre, la lumière commence à disparaître au profit de l’ombre, les alentours de l’Abbaye résonnent des bruits provenant de jeunes humains suivant leurs voies nouvellement décidées.

Dans l’Abbaye, tout est calme ; Frère Neals fait un peu d’ordre dans la pièce et Shabhal est assis près de lui, le regard perdu dans le vide, tripotant de la main droite sa longue barbe blanche finement tressée. L’ecclésiastique a remarqué que l’attitude du nain est étrange, voir inquiétante. Ses traits sont tirés, son regarde paraît sans vie, sa respiration est sifflante et quelques fois ponctuée d’une quinte de toux ou un raclement de gorge. Voilà maintenant de longues minutes qu’il a fini de relire différents ouvrages de la bibliothèque et qu’il est assis, sans dire un mot. Neals, un peu inquiet, le surveille du coin de l’œil et finalement approche le nain…

- Frère Neals : *Posant une main sur l’épaule du petit homme* "Hem…Shabhal…vous allez bien ? Des soucis ?"

- Shabhal : *Levant à peine la tête* "Mmmmmmmmmmh ? Quoi ? Oh…scusez moi, j’étais plongé dans mes pensées, les souvenirs, ma vie passée…enfin tout ça quoi ! Vous voyez c’que j’veux dire…"

L’homme d’église sourit comme à son habitude et acquiesce d’un hochement de tête.

- Frère Neals : "Si vous ressentez le besoin de vous confiez, n’hésitez pas, cela fait parfois beaucoup de bien !"

- Shabhal : "Oooh, vous savez, c’est la bête histoire d’un simple nain…mais bon, c’est vrai qu’j’pourrais vous en dire un peu plus sur moi…"

A ces mots Neals l’arrête et lui tend quelques parchemins.

- Frère Neals : "Les mots s’envolent alors que les écrits restent…et pensez à vos compagnons du LXIX. Ils pourront apprendre à vous connaître de la même manière que vous vous l’avez fait tout à l’heure en lisant les différents parchemins !"

Shabhal prend les feuilles encore vierges, sort de son sac la boîte en bois contenant plumes et encrier. Il trempe doucement la pointe d’une grande plume noire dans l’encre et commence à écrire.


Une vie de Courbenclume


A la demande de ce cher Neals, voici quelques écrits relatant ma vie et ce qui m’a amené là ou je suis ! Je me prénomme Shabhal Courbenclume, fils de Martel Courbenclume et de Niliss Odvie. J’ai été élevé dans la magnifique vallée de Dun Morogh ; mon père est un petit artisan forgeron alors que ma mère une bonne mère et naine au foyer.
Mon enfance s’est déroulée dans la vallée, à jouer et courir partout avec mon grand frère, Lathor… Aaaah, Lathor, même si on se battait toujours et que l’on rendait la vie difficile à nos parents, il était un peu mon héros. Plus vieux que moi de huit ans, il connaissait pleins de trucs et s’amusait à me rendre jaloux en ne voulant pas m’en parler tout de suite… la plupart du temps ça finissait en bagarre et forcément je déchantais vite ! Il a toujours été très fort et très courageux, d’ailleurs, son premier ours tué avec une épée « empruntée » à la forge familiale restera toujours un souvenir important dans mon esprit ! Ah ça, qu’est-ce qu’on a pris comme engueulades après ce coup là, même si une expression de fierté se lisait sur le visage de notre père.

Les années passèrent et d’une manière générale, je n’ai pas à me plaindre de mon enfance mais il en était tout autre pour Lathor. Plus il grandissait et plus ses préoccupations étaient à l’art du maniement de l’épée et du combat au corps-à-corps ! Un jour, il vint me voir alors que j’appréciais un coucher de soleil depuis un des nombreux pics de la vallée, notre discussion fut longue et la nuit était très avancée lorsque nous avons repris le chemin de la maison. Cet instant privilégié en compagnie de mon frère fut le dernier, le lendemain il annonçait à nos parents qu’il avait rejoint l’armée du roi et partait en guerre. Même si ils s’y attendaient un peu, quel choc ! Ma mère refoula ses larmes et mon père lui offrit sa plus belle épée ainsi que des épaulières faites dans un fin maillage en mithril… puis Lathor prit la direction de Forgefer en demandant que personne ne l’accompagne et en promettant de venir nous revoir…


Le nain marque une pause et quitte la salle, frère Neals ne lui jette qu’un bref regard avant de se replonger dans ses parchemins. Shabhal sort de l’Abbaye, s’assied à l’ombre et extirpe de son sac une outre de bière de la distillerie Tonnbière qu’il déguste paisiblement après avoir laissé échapper un long soupir. Quelques minutes plus tard, la bière terminée, il retourne dans la pièce en bois et reprend son écriture.

Mais les années se succédèrent et il ne revint jamais ! Je suivit la même voie que lui, celle de l’art de la guerre, mon apprentissage me prenait beaucoup de temps dans la capitale. Kelstrum Brise-pierres nous formait mes compagnons et moi, d’ailleurs je tiens à préciser qu’il continue à le faire à l’heure actuelle, m’offrant tout son savoir en matière de combat au corps-à-corps. C’est à cette période là que j’apercevais de temps-en-temps Lathor, chevauchant un grand et beau bélier noir, portant son armure ainsi qu’une imposante épée de laquelle émanait un halo légèrement rouge. Il me regardait du coin de l’œil, me faisait un petit signe de la main et s’en allait, la guerre faisait rage hors de nos contrées et il n’avait jamais le temps de s’arrêter.
Tiens, c’est également à cette époque que je fis la connaissance de mon premier elfe de la nuit, ou plutôt d’UNE elfe de la nuit ! Comme à mon habitude, je me promenais dans Dun Morogh, alors que j’étais perdu dans mes pensées et m’éloignant du chemin, je me retrouvai nez-à-nez avec un gigantesque ours blanc, son pelage et sa taille ne trompait pas... c’était Bjarn ! Un ours féroce et d’une force inouïe, pourchassé par de nombreux chasseurs que l’on ne revit qu’en morceaux éparpillés dans la vallée ! Mon sang ne fit qu’un tour et la petite hache que j’avais avec moi me sembla être un simple morceau de bois, mais c’était déjà trop tard, l’ours chargeait et je devais réagir. Ma main armée commença à faire des moulinets et la bête reçut son premier coup de hache, puis un second et moi j’essuyais les coups de griffes, la neige devenait rouge autours de nous et c’est après de longues minutes de combat acharné que j’entendis un sifflement près de mon oreille gauche suivi d’un hurlement de l’animal juste avant qu’il ne s’écroule au sol, une flèche habillement plantée en pleine tête. En me retournant je la vis, grande, fine, de longues oreilles et des cheveux couleur de neige, elle me souriait, tenant son arc dans la main droite. Ma réaction fut typiquement celle d’un nain, la pauvre, alors qu’elle se présentait en langage commun je lui fit ravaler sa politesse à grands coups de jurons et d’insultes en tout genre parce qu’elle avait osée tuer mon ennemi…
*Shabhal est pris d’un fou rire alors que Neals le regarde perplexe.* …elle continua de sourire tout en faisant un feu afin de me réchauffer, elle prit également soins de panser mes quelques blessures puis reprit ses présentations une fois que j’étais calmé ; Aéllys Elwënn Blanchelune, jeune elfe de la nuit chasseresse découvrant Azeroth.
Je ne peux pas vraiment expliquer ce qu’il se passa ce jour là, mais une chose est sure, je pris la décision de partir avec elle à la découverte du monde. Un nain et une elfe, notre petit groupe en faisait sourire plus d’un, je dois bien l’avouer, mais cela nous importait peu. Nous vivions de l’argent gagnée avec des contrats offerts par le peuple, nos talent se mariaient ; elle débusquait nos proies et je me chargeais de les éliminer !

C’est d’ailleurs lors d’une mission dans les terres elfiques d’Orneval que j’ai retrouvé mon frère, il se trouvait avec d’autres soldats nains, mais aussi des humains, des gnomes, des elfes ainsi que des draeneis (êtres étranges à mes yeux à l’époque)…
*Tout bas en pensant à Kaotchy et Eräek "Bah ouais…désolé les amis" .* … j’étais caché derrière un rocher et Aéllys me demandait de la rejoindre un peu plus loin, mais la joie de retrouver mon frère était trop grande, alors que je m’apprêtais à l’appeler, une main ferme me plaqua au sol. C’était l’elfe et sans dire un mot elle pointa du doigt l’horizon, celui-ci fumait et bientôt nous pouvions voir arriver des centaines d’ennemis de la Horde. Quelques minutes plus tard et c’était le chaos, les soldats de l’Alliance étaient débordées, je voyais mon frère se battre avec bravoure et vaillance et soudain tout bascula. Alors qu’il venait d’achever un guerrier ennemi, deux chasseurs lui tombèrent dessus, le combat me semblait gagner d’avance pour Lathor mais c’était sans compter leurs familiers qui venaient d’achever un elfe à peine plus loin et qui se ruaient maintenant sur lui ; il fût blessé par une première flèche, une deuxième vint se loger dans sa cuisse, puis c’est une pluie de flèches qui lui tomba dessus et il chuta lourdement au sol. Je pus voir les chasseurs ricaner et je pu deviner qu'ils ordonnaient à leurs bêtes de prendre leurs temps pour l’achever… vision d’horreur, cette hideuse araignée et ce gigantesque scorpide massacraient mon frère. Au moment ou la vie le quittait, il tourna la tête dans ma direction et nos regards se croisèrent pour la dernière fois !

Le guerrier pose la plume, sa respiration est à-nouveau sifflante, ses mains tremblent et ses yeux brillent, une grande mais pénible respiration et il reprend la plume.

Mon frère gisait en sang, au milieu d’un gigantesque carnage, la Horde avait gagnée cette bataille. Aéllys m’a raconté que j’ai hurlé le nom de mon frère à maintes reprises… mais je ne m’en souviens pas.
Par-contre, je n’oublierai jamais ces images, elles sont gravées à jamais dans ma mémoire, elles me hantent la nuit, me tourmentent le jour…

Faire le deuil de mon frère ne fut pas une chose facile, même avec le soutien de mon amie Kaldorei. Mais avec le temps, la tristesse et la douleur se transformait doucement en haine et en rage, cette haine envers la Horde qui me nourrit lorsque je pars en guerre ! Cette rage qui me donne la force de faire voltiger mes armes dans les lignes ennemies !

Enfin, et pour conclure mon récit, c’est au fil de nos missions avec Aéllys que je me suis rendu compte que le peuple, délaissé par des nobles n’œuvrant que par cupidité et nombrilisme, avait besoin d’aide. Ce n’est que lorsque j’ai trouvé le billet du Messager dans ma poche que j’ai compris qu’il y avait moyen de l’aider ! La communauté m’a accueillie et j’ai rejoins les IX avec fierté !


Ma force au service du peuple, mon arme pour le LXIX !



Shabhal Courbenclume.




Le guerrier pose la plume à côtés des parchemins, puis laisse échapper un soupir. Le temps de nettoyer la plume et de ranger son matériel d'écriture, l'encre couvrant les feuilles est sèche. Il les plie délicatement et c'est frère Neals qui se charge de ranger ces nouveaux manuscrits à la bonne place.

Dehors il fait maintenant nuit, seul quelques hurlements de loups appelant la lune se font encore entendre à l'extérieur. Shabhal prend poliment congé de l'ecclésiastique et quitte l'Abbaye sans bruit.
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