Asmodeüs, histoire d'un humain..

CHAPITRE I L'histoire commence..
En cette soirée d'hiver où le froid cernait le manoir de son étreinte neigeuse, le père préparait son paquetage alors que son écuyer apprêtait le caparaçon de sa massive monture de guerre.
La guerre grondait dans Azeroth, et le roi Terenas avait ordonné aux armées du nord de venir en renfort contre les trolls, certes ces créatures avaient été vaincues, mais leur civilisation persistait, et les quelques tributs survivantes offraient une résistance acharnée..

Le vaillant sire Jorhan Fatebringer se devait de prendre part aux affrontements aux côtés de ses hommes, car c'était là l'honneur des preux paladins que d'être en première ligne, apportant espoir aux leurs et la rédemption à ceux qui avaient l'audace de se tenir face aux bras armée de la Lumière, grande et pure.

Ainsi les cors de guerre annoncèrent le départ, moment qui serra le cœur du chevalier, car celui-ci savait la guerre qui l'attendait, et en connaissait les risques... Ainsi posa-t-il un regard attendri, non sans une pointe de tristesse sur son jeune fils, Asmodeüs, qui avec les temps qui courraient s'était engaillardi d'impressionner son père en entrant à l'école militaire, suivant les traces de celui qu'il respectait tant. Réprimant un sentiment indigne d'un guerrier, le Chevalier-Lieutenant Jorhan emboita le pas à son écuyer pour s'arçonner sur la fidèle bête de guerre arçonnée de protections métalliques aux runes antiques et prendre la tête du bataillon qui siégeait devant la cour du manoir. Ainsi osa-t-il un dernier regard empli de regret sur son foyer, regard empreint d'une envie insoutenable de rebrousser chemin et de voir grandir son fils, Mais la guerre l'attendait, et ses hommes comptaient sur lui.
S'éloignant dans la nuit, le Seigneur s'arracha à la douce lumière de son domaine, et s'enfonça dans les ténèbres du blizzard... Ne laissant que pour souvenir de son passage qu'une trace dans la neige..
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Chaque jour passait avec son lot de blessés, de fraîches recrues sur le départ, et de réfugiés sans abris... Ainsi les jours passèrent... dans le froid et la neige... Le froid passa, le printemps et ses senteurs fruités laissaient place à l'été des champs.. Puis un autre hiver vint recouvrir de son étreinte froide les terres des Fatebringers.. Un autre hiver.
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Les années passèrent la vie continuait loin des champs de batailles, et si l'on entendait parlait d'un groupe de troll rodant dans les parages, aucune nouvelle ne venait du seigneur, aucune missive.. L'entrainement du jeune Garçon continua de plus belle, ainsi avait il atteint les 15ans, son bras était fort, sa volonté inébranlable et son orgueil rembrunis par l'espoir de voir son père illuminé d'un regard fier, espoir croissant avec les années qui passaient.
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Mais un jour, la monotonie fut rompue par le retour des bataillons dans leurs terres, la guerre était gagnée, les bêtes avaient regagné les montagnes et fuyaient.. Chacun retrouvait son foyer et la liesse était présente dans tout Andorhal, le jeune garçon attendait le retour de son père devant la battisse familiale afin d'entendre les récits des exploits guerriers de son père sur ces champs de batailles si terribles, mais aussi pour retrouver son père, absent pendant si longtemps... Cependant, la joie des soldats laissa place à un visage grave et dur lorsqu'ils approchèrent du manoir de leur commandant et durent apprendre à son épouse que son Seigneur était tombé au combat dans la furie des affrontements contre les trolls, l'homme avait péri sous le coup de dizaines d'ennemis, il s'était sacrifié pour ses hommes, faisant rempart de son corps pour protéger les siens, il périt dans un corridor sous les coup des sauvages... Le jeune homme, impatient de voir son père s'empressa de descendre le pallier pour rejoindre sa mère dans la cours..
Ne voyant pas la massive silhouette de son père.. Il s'enquit de demander la raison de son absence..
"Mère ! Qu'y a t'il ? Est il retardé ?"
La seule réponse fut un regard inquiet et emplis d'une tristesse sans nom tourné vers lui, pas un mot ne sorti de sa bouche, pas une larme ne coula de ses yeux si tristes, la dame garda son honneur et ne fit preuve d'aucune faiblesse, mais la tristesse la déchirait, son mari mort, elle devait s'occuper de son fils... Comprendrait-il que son père, tout puissant et juste qu'il était... avait servit la Lumière jusqu'à en perdre la vie ?

La nouvelle frappa le jeune garçon à l'aube de ses 18 printemps, meurtri dans la pensée qu'il avait de son père, puissant et valeureux il fut blessé et profondément chagriné par la perte de son exemple. Lui qui voulait ravir son père de sa réussite à l'école militaire, il allait maintenant devoir se contenter de l'approbation de ses pairs, et le doux espoir d'un jour partir en croisade avec son père fut réduit en cendre par cette guerre. Son père lui avait apprit que la haine était mauvaise et conduisait vers la folie de l'esprit, ainsi n'eut il aucune rancœur, aucune haine, non sans difficulté... Il savait que ce dernier avait servit la Lumière dans le respect des préceptes de l'église, comme lui avaient enseigné les prêtres.. Il se tourna donc vers ceux-ci pour trouver du réconfort dans leurs prières..
Il fit la promesse devant la tombe de son père de suivre sa voie, et de protéger le royaume...
La nuit suivant le retour des hommes ne fut pas d'un grand repos, accablé de chagrin, il s'écroula sous la fatigue..
Il était bercé par un doux rêve, son père revenait du front, auréolé de lumière, la joie emplissait son cœur tandis qu'il courait vers lui pour l'étreindre................. Mais même son rêve ne lui permis pas cette douce étreinte..
Ce rêve s'évanouît sous les coups que quelqu'un portait à l'entrée du manoir.. L'exhortant à sortir de sa chambre, sa mère le pressa de venir à la porte. Un groupe de soldats de son père, lui apportant l'arme de son défunt exemple était là. Ce dernier avait voulu que son fils, sa fierté, porte son arme et brandisse l'honneur de la famille en servant le royaume et le peuple.
La fabuleuse épée était gravée de runes d'un éclat digne du soleil, l'arme ancestrale de la famille brillait dans la pénombre du corridor, malgré son age, la lame n'avait pas perdu de son tranchant, certes les ravages de la guerre l'avaient atteinte, mais elle demeurait resplendissante.. Avec cette arme, une proposition fut formulée, celle de rejoindre l'ordre de la main d'argent, les résultats plus que formidables du jeune homme à l'école militaire ainsi que la renommée de son père avaient amenés à lui le regard des maîtres paladins, et aujourd'hui, il voyait devant le pas de sa porte la chance de suivre les pas de son père.
Le jour suivant, c'était à son tour de prendre la route en cette journée de printemps sans un regard, mais non moins sans tristesse, décidé à remettre son destin dans les mains de la Lumière, il s'en alla dans les vertes contrées de Stormwind, pour recevoir l'apprentissage du clergé de Northshire...
En oubliant son devoir envers la famille, en l'unique héritié qu'il était..
Il laissa à sa mère le soin de s'occuper de ceci, il était promis à un destin de guerrier, ces affaires de nobles n'étaient pas les siennes.
Le jeune homme s'engagea dans l'armée, un nom a mérité, un honneur à battir..

-FIN-
suite au chapitre II : La haine, froide et incidieuse..

[/hrp ON]
Cette histoire est celle de mon paladin.. 6 chapitres sont à venir après celui là.. Si tant est que la suite vous intéresse..
[/hrp OFF]

HRP// En effet elle m'interesse.Sa sent le guerrier fury sa xD \\HRP

[hrp]

Très beau texte et je me languis de lire la suite ! En tout cas, félicitations...

[/hrp]

[/hrp ON]
content que ca vous ai plus ! (/shy)
chapitre deux en précision.. ca devrait pas tarder..
[/hrp OFF]
*accèlère le rythme d'écriture..*

CHAPITRE II La guerre approche..
A l'aube de ses vingts-cinq ans, lorsqu'Asmodeüs eu finit son entraînement, à la fois militaire et au sein de l'ordre des paladins.. Il fut envoyé éliminer les dernières poches de résistances orcs.. Ces bêtes immondes avaient perdu la seconde guerre, mais infestaient ces terres.. Il fallait les contraindre à se rendre.. Ou à mourir !

A la tête d'un bataillon de Stormwind, reconstruite, Asmodeüs participa à de nombreuses rafles sur des camps orcs disparates.. Autant d'entre eux étaient tué sur le champ, autant envoyés dans les camps d'internements du Nord..

Au terme de ses affrontements, il acquît une expérience précieuse qui lui permis de gagner de nombreux combats. Tactiquement et martialement il avait atteint les compétences de ses maîtres d'armes, voir dépassées.. Ces derniers le voyaient revenir à chaque fin de campagnes, plus fort et plus sûr de lui qu'à la précédente.. Ainsi passèrent les années..

Décidé à remporter tous les honneurs, il s'engagea dans toutes les batailles, cherchant la gloire et la reconnaissance de ses pairs.

Il appréciait par dessus tout l'adrénaline du combat, se battre pour chaque seconde. Se battre jusqu'à la mort. Vaincre. Seule la victoire importait. Aussi pur que lui avait appris à être son père, l'apprenti n'avait pas sa dévotion. Certes il était puissant et fort comme son père avait pu l'être à son age, certes les rites de batailles de la Lumière lui avaient été inculqués, il avait étudié les cartes, compris les stratégies et était devenu précieux à l'armée, mais seule la victoire importait, le trépas de ceux qui avaient été les hommes de son père ne l'importait guère, seule comptait ... La Victoire.

Les hommes ne l'appréciaient que parce qu'il amenait la victoire, mais il était un homme d'action, et non un homme de commandement, au combien sa stratégie était bonne. Ainsi fut il honoré au rang de Chevalier-Lieutenant, Chevalier-lieutenant Asmodeüs, comme il était doux de prononcer ce titre, comme il reflétait sa gloire et sa puissance.. Comme il lui rappelait son père..

A l'aube de sa 35ème années, Asmodeüs retourna dans ses terres couverts de gloire et de médailles, fièrement monté sur un destrier blanc et empanaché de milles armures brillantes ! Des cheveux noirs d'un ébène brillant noués en queue de cheval pendaient à l'encolure de son casque.. Un bouc taillé et entretenu saillait de sa mentonnière. Il avait changé l'épée de son père contre une arme bien plus imposante, d'au moins sa taille.. Une épée digne d'un bretteur, à son tranchant on pouvait voir le soleil se refléter, sur sa lame, des runes avaient été gravées.. Son armure aux milles éclats, d'un métal doré, au ton du caparaçon de sa monture...

Il avança de toute sa splendeur, lui et sa garde, dans les terres de sa famille, là où personne ne semblait le reconnaître..

Les champs étaient verts, les villages riches et prospères.. Tous semblait s'être passé pour le mieux pendant son absence.. Il pourra maintenant profiter de ce que sa mère avait..
Mais.. là où trônait le manoir de sa famille.. des ruines vieillissaient témoins d'une bataille, signature d'un méfais de la guerre.. Le paladin venait d'être ébranlé dans sa fierté, le fier haut-gradé n'était plus qu'affolement..

Les jours suivant son arrivée il chercha des explications auprès des habitants de Southshore, aux nouvelles, il appris qu'une bataille ragea ici quelques années auparavant. Une bataille mené par la terrible horde, nouvellement formée sur ces contrées..

Ainsi avait-il appris que les camps de rétention de durnhold et de la région d'alterac où séjournaient des peaux vertes avaient été détruits et démantelés, leur commandant, Aedelas Blackmoor, n'avait pas su garder sous sa coupelle les forts jadis protégés par son père. Il apprit par un des lieutenants de Blackmoor, Langston, épargné par la horde verte pour délivrer un message aux humains, que la horde ne reculerait devant rien et détruirait tout ceux qui s'opposeraient à sa nouvelle existence, "pacifique", avait ajouté Langston hoquetant de ces souvenirs. La horde ne voulait que perdurait et ne cherche pas le conflit.
« Ils veulent juste trouver un pays à eux » Lui avait confié Langston en claquant des dents..

Alors pourquoi avoir réduit son manoir à néant ? Pourquoi avoir massacré tant d'innocents ? A la recherche d'informations sur la dite bataille, Asmodeüs avait réussi à soutirer à un soldat réchappé maintenant ivrogne que cette destruction n'était le fait que d'un seul, un orc massif nommé Hulgar, un gradé de la horde, cet orc avait terrorisé les terres des Fatebringers avec ses orcs durant toute la campagne de guerre des camps. Ce démon avait détruit son attache, il avait tué sa famille, d'un simple geste de destruction il avait réduit à néant son passé.. Il ne restait plus rien.. Juste des pierres et des poutres pourries surplombant un manoir affalé par le temps..
Malgré les enseignement de la Lumière, et les conseils de son père, la haine le submergea, tremblant de ce sentiment si impie aux yeux des paladins, il chercha où ce Hulgar était, il chercha où devait s'abattre sa vengeance..

Mais certains événements n'allaient pas pour le bon terme des choses dans le nord.. Des rumeurs naissaient sur des agissements peu gratifiables.. Des murmures osaient parler d'un culte immonde, une réunion de mages honnis.. Asmodeüs n'aimaient guère ces être là.. Qu'il considéré comme des enfants qui n'avaient de cesse de jouer avec des choses qui les dépassaient, on lui avait appris à se méfier de ces gens..

Les jours passaient, les rumeurs grandissaient telle une ombre sur sa contrée.. Des récits macabres circulaient dans les tavernes, certains osaient prononcé le mot « zombie ».. D'autres assuraient qu'ils avaient vu des os parler.. Autant vérités que sottises, ces paroles étaient nourries par la peur.. La peur de ce qui rôdait dans les campagnes la nuit.. Le paladin avait mené son enquête, il avait coincé quelques uns de ces mages et leur avaient offert la paix des justes.. Ces faits n'avaient pas fait taire les ragots et murmures.. Pire, elles continuaient de s'abreuver de la peur du peuple..

Jusqu'au jour où une délégation fut envoyé par le royaume de Lordaeron, Asmodeüs ayant eu vent de cette croisade contre la peur.. Après tout.. Plus rien ne le retenait ici.. Mieux valait pour lui qu'il s'en aille.. Cet endroit ne lui rappelait que trop de mauvaises choses.. Faisant fi d'oublier ses sentiments liés à son manoir.. Il s'en fut pour prêter main forte à l'expédition..


Deux ou trois semaines plus tard, arrivé à Lordaeron on lui confia le piètre, mais néanmoins utile, travail d'escorte d'une délégation de Dalaran et du fils de Teranas, le paladin Arthas.. Il se joint aux autres gardes, tous des hauts-gradés de l'armée de l'alliance..

« Cette expédition doit vraiment être très dangereuse pour qu'ils soient là , j'espère qu'ils sont aussi forts que le montrent leurs grades » pensa-t-il, du haut de sa monture lorsqu'il avança vers le groupe sur le départ..

Le jeun prince avait le commandement de la délégation.. Il était jeune, plus jeune qu'Asmodeüs, et pourtant c'est à lui qu'on confia le commandement..

Soupirant silencieusement, il en vint à penser qu'il n'avait sa place que par réputation.. et non par mérite.. Il n'en vint pas à jalouser le prince, mais à reconsidérer son chemin fait jusqu'ici.. Mais il chassa cette pensée.. C'était un paladin ! Il ne devait pas penser cela..

Le « fléau », car tel était le nom de la malédiction qui rôdait sur ces terres, avait pris racine dans les contrées d'Alterac.. Et le coeur du paladin se serra lorsqu'il entendu le nom de « Andhoral », sa ville, le village de son père.. Aux dires des autres membres du groupe, le village avait été détruit, brûlé.. Ravagé par des « morts-vivants »..

En effet, lorsque l'expédition mit pieds à terre devant la porte du village, il était en feu, ça et là, les maisons portaient les blafardes marques d'affrontements..

« Ce village n'était pas armé.. Pourquoi ? Pourquoi ont ils .. » Murmura Asmodeüs devant les décombres de son village natal..

Coupant la parole, Arthas s'avança et ordonna aux autres de le suivre.. Il entrèrent tous dans l'enceinte du village.. Ici et là bas gisaient des cadavres.. Ils semblaient.. Mordus, mangés, décharnés pour la plupart..

Un bruit alerta l'équipée ! Quelque chose remuait de sous les décombres d'une maison affaissée, quelque chose qui essayait de sortir et de s'extirper des braises de la maison..

Rangeant leurs armes, plusieurs hommes allèrent soulever les poutres et fondements de la maison pour aider le rescapé, tous étaient en joie de pouvoir secourir un villageois.. Et surtout, lui poser des questions sur les derniers faits..

Mais l'horreur fut de rigueur lorsque la chose sorti de son la dernière planche encombrante.. Ça avait la peau calcinée, à un point qu'un être humain n'aurait pu y survivre, certaines de ses chairs étaient apparentes, et un morceau de son visage pendait mollement.. Les hommes secouristes, malgré leurs expériences et leurs ages furent surpris, et horrifiés de voir qu'il s'agissait là d'un enfant, où du moins de ce qui l'avait été un jour..

La chose tremblotait et surprit le groupe en poussant l'un d'entre eux, et se jetant sur Asmodeüs elle ouvrit une bouche démesurément grande pour se repaître de ses chairs..

Fort de ses réflexes Asmodeüs dévia l'attaque avec aisance, laissant la chose se vautrer sur le sol quelques coudées plus loin..

La chose grognait et bavait, plus rien n'avait d'humain cet être abject.. Le groupe effaré de cette horreur reprit ses esprits lorsqu'Arthas ordonna qu'on achève la bête avant de se détourner et d'aller plus loin dans le village..

Asmodeüs à ce moment là, proche de la chose fut donc considéré comme dépositaire de cet ordre et s'enquit de mettre fin à l'existence de la chose.. Dégainant son arme avec une mou de dégout, il s'avança et posa un pied lourd sur la bête.. sur de son appuis, il asséna un coup bas afin de fendre la chose..

Mais le coup rata ! La gesticulante créature parvint à se soustraire de sous le pied lourd du paladin, le coup lui trancha tout de même le bras droit, le laissant ballant sur le coté.. Laissant la bête sans emprise, Asmodeüs la vit s'enfuir vers la forêt en gémissant..

Ces quelques instants avaient suffit pour que la délégation prenne de l'avance et ne laisse le paladin seul au milieux des ruines.. Voyant cela, il se détourna de la poursuite de la bête pour les rejoindre..

Il les chercha du regard quand le vacarme d'une esclandre lui montra la direction des siens..
Un féroce affrontement était engagé, s'approchant de l'endroit bruyant il vit la délégation au prise avec un groupe de ces bêtes putréfiées, il y en avait une bonne vingtaine, chacun des guerriers aguerris se battaient contre deux de ces choses immondes..

Apercevant l'escarmouche, Asmodeüs prononça quelques mots de pouvoir, ses mains se mirent à luire d'un éclat blanc, et sur le dernier mot de sa prière, il chargea vers la mêlée..

L'adrénaline était là, le combat était proche, et plus sa lame se rapprochait de ses ennemis, plus sa vision s'étrécissait pour ne le laisser voir que sa cible.. IL voyait sans l'atteindre comment la frapper, il savait exactement où son coup devait porter pour blesser la bête à mort..

Une fraction de seconde passa et il fût dans le combat, entrant sans problème dans le corps à corps sauvage il asséna un coup qui broya la première des goules qu'il croisé, évitant aisément les griffes de la sournoise créature il dévia la course de sa lame vers la gueule de la bête.. Un bruit ignoble se fit entendre, les bruits de quelques os broyés..

Le premier ennemi tombait, le prochain attendait son heure.. Ne laissant pas le temps s'écouler plus loin, il s'élança prestement vers la prochaine goûle.. La dite bestiole s'évertuer de pénétrer la défense d'un paladin qui soutenait les coups tant bien que mal derrière son pavois blanc.. Laissant son immense épée trainer par terre, Asmodeüs prit de la vitesse, voyant déjà le mouvement suivant s'effectuait dans la plus parfaite courbe.. Il fendit la créature en deux parts distinctes dans un gargouillis d'agonie..

A peine les deux moitiés de la chose furent au sol que le paladin sauter déjà vers son prochain combat.. L'épée pointait vers le zénith, le mouvement était le bon, il utilisa le formidable poids de l'épée comme un balancier et se laissa entrainer par le mouvement.. Au moment où il aurait du lâcher son épée, de peur d'être entrainer vers les airs par son inertie, il la tira d'un coup sec vers le sol.. Le geste parfait entraîna la lame dans un tourbillon dans lequel l'homme et l'arme ne firent qu'un..

La courbe de l'épée décapita deux des purulentes créatures, libérant ainsi leurs adversaires de leurs coups furieux..

Les autres paladins, armés et protégés de leurs lourds boucliers, voyait Asmodeüs déferlait de combat en combat, abattant son épée sur les ennemis.. Tranchant, et mordant leurs corps dans une gestuelle implacable il décimait les goules..

L'arme utilisée par le paladin n'était guère appréciée par ses pairs, préférant manier le lourd marteau et le puissant bouclier. Il était l'un des seuls à être armé d'une épée aussi lourde et aussi longue que celle-ci, elle devient bien mesurer près de 6 pieds de long, presque aussi grande que son propriétaire mais à moitié moins lourde.. Parce qu'il était le fils d'un héros, personne ne lui avait tenu rigueur pour cette différence.. C'est là ce qu'ils aimaient à dire.. Mais Asmodeüs savait qu'ils n'osaient rien dire parce qu'il avait défait jusqu'à son maître d'arme avec ses techniques inhabituelles..

La mêlée se termina lorsque, prononçant des mots de pouvoirs, Arthas brûla les quelques goules restantes dans une aveuglante Lumière qui semblait jaillir de ses mains.

Un bilan des survivants devaient être faits, quatre des leurs étaient tombés sous les assauts furieux.. La femme était en bonne posture, elle semblait n'avoir subit aucune attaque..

« Démoniaque.. Que fait elle parmi nous ? Elle n'a rien à faire ici.. C'est une sorcière. Le prince na t'il rien appris ? » Pensa Asmodeüs en la voyant réajuster ses vêtements après l'esclandre..

Mais d'autres étaient blessés.. beaucoup d'entre eux avaient subit des coups violents qui avaient laissé sur leur peau de profondes entailles, maintenant purulentes.. Arthas ordonna à Asmodeüs de ramener les blessés au royaume et de demander des renforts pour l'expédition..

Choqué et interloqué, le paladin reste ballant quelques instants avant de s'insurger devant l'ordre.. Alors que les autres qui laissaient la voix d'Arthas les diriger, le regard, les yeux écarquillés devant une telle réaction..

« Je suis l'un des meilleurs combattants de ce détachement, nommez quelqu'un autre ! Je serais autrement plus utile à vos côtés que sur la route ! » Lança Asmodeüs d'un ton outré..

« Vous osez contestez mes ordres chevalier ? Ramenez ces hommes chez eux ! C'est un ordre ! » Contesta Arthas d'un ton qui se voulait autoritaire..

« Bien... Sire... » Furent les seuls mots que le Chevalier-Lieutenant prononça avant de se détacher du groupe avec les hommes blessés..

S'éloignant avec un dernier regard colérique envers Arthas, il s'en fût..

Lui et les blessés voyagèrent quelques jours avant d'atteindre les frontières du royaume de Lordaeron.. Arrivé sur place, Asmodeüs mena les blessés au plus proche dispensaire puis s'en alla quérir Uther, le dirigeant de l'ordre des paladins..

Accomplissant son devoir, rendant compte des événements du nord, Asmodeüs rendu Uther inquiet au sujet des agissements d'Arthas, il n'était pas assez aguerri pour mener une telle expédition, avec l'envergure que cela avait pris, il n'était plus de son ressort de diriger les choses..
Asmodeüs ne dit rien, mais était néanmoins persuadé qu'il n'aurait pas dû en être ainsi, et que Arthas n'aurait jamais dû accéder au commandement d'un détachement comme celui là..
Uther décida de mettre en marche une force de cavalier pour prêter main forte au prince et reprendre le commandement..

Un branle bas de combat fu lancé et les meilleurs cavaliers furent mandés à la caserne de Lordaeron, quelques minutes plus tard, Asmodeüs avait revêtu une armure de plate complète digne de ce nom et s'était joint au parti de cavalier, le départ fut annoncé et les hommes chevauchèrent prestement.. Il leur fallait faire vite, le prince était déjà peut être en mauvaise posture..
Le tonnerre de leur chevauchée traversait la campagne, les chevaux étaient poussés dans leurs derniers retranchement de vigueur, il fallait se hâter !

Ils chevauchèrent une journée entière pour arriver à Andhoral, le village avait fini de se consumer et il ne restait presque plus aucune trace de battisse dans les environs, une odeur nauséabonde planait sur le village en ruine comme un nuage pestilentiel..

Ne voyant nulle part l'expédition, les hommes s'arrêtèrent et cherchèrent des traces de leurs passages ou départ..

C'est à ce moment là qu'un trouble survint dans les environs, un trouble d'ordre magique, chacun de ceux qui étaient paladins ressentirent ce malaise.. La cause ne tarda guère à se montrer devant eux, ce qui surpris l'équipée.. Seul Uther demeurait impassible, comme à son habitude..
Le calme retomba lorsque les volutes de magie s'estompèrent et que les traits de la magicienne Jaina se dessinèrent devant eux.. Elle semblait anxieuse et sur le qui-vive. Elle s'avança vers Uther, ils semblaient se connaître.. Elle lui parla quelques instants puis Uther ordonna qu'on lui mène un cheval pour la Dame..

Puis il pointa du doigt vers le nord et hurla « Vers Hearthglenn ! Le prince a besoin de nous ! »
Ainsi se mirent ils tous en branle tel un seul homme.. Redoublant de vitesse ils se lancèrent à travers la campagne avec toute la vitesse qui leur était permise, il leur fallait arriver avant qu'il ne soit trop tard..

Quelques instants plus tard, ils arrivèrent en vue de Hearthglenn.. D'où s'échappait les bruits d'une bataille..

Uther ordonna la mise en rang des troupes.. Et dès qu'il en fut ainsi, il chargea droit sur les portes de la ville, suivi par ses hommes..
Asmodeüs se tenait non loin d'Uther, en première ligne, pour rien au monde il n'aurait manqué un tel instant, une charge aux cotés d'un tel héros..

Le tonnerre retentissait sur la plaine qui menait à la bataille..
L'adrénaline, compagnon de choix d'Asmodeüs, était là.. Bien présente et son embrun strident montait dans tout son corps comme une tambour battant, telle une tornade elle grandissait dans son âme et le menait encore vers les cieux éthérés des combats..

Il ne c'en était pas rendu compte, mais il avait dépassé tout le monde, poussant son pauvre cheval à bout il avait dévalé la distance le séparant des corps à corps à une vitesse fulgurante..
Son regard ne se détachait pas de sa cible, il avait vu où la brèche était dans la mêlée, il savait où frapper pour tuer, il fonçait maintenant sur sa cible..

Il avait dégainé son épée dès l'ordre de charge.. Il la tenait maintenant à l'envers, pointe vers l'arrière, afin qu'elle puisse prendre toute l'ampleur de sa vitesse lors de sa course..
Il avait relâché son étreinte sur la bride du cheval, il n'avait plus besoin de cette attache, seule l'inertie et l'envie de combattre le guidaient en cet instant..

La mêlée était proche, l'adrénaline se faisait pressente, il fallait en découdre et vite..
Ainsi fut il à portée des combats, la clameur lugubre d'une armée s'étendait devant ses yeux, mais la peur n'était pas au rendez vous, seul la rage, et cette insondable sentiment d'euphorie..
Son cheval caparaçonné s'engouffra sans problème dans les rangs des morts-vivants, il traça son chemin parmi les pourris.. Sa lame en faisait autant, elle avait maintenant toute la vitesse nécessaire.. Il la tenait, droite et plate. Telle une aube funeste elle apparaissait..

Il eu tôt fait de rejoindre l'autre côté de la mêlée, et ceux qu'il avait quitté quelques jours auparavant.. La signature de sa lame avait été déposé sur nombre des morts-vivants et il avait parcouru près de vingt mètres de leurs rangs avant d'en être libéré de l'autre coté..

L'adrénaline grondait en lui, ce passage n'avait en rien assouvi sa soif de combats.. Il descendit de cheval d'un geste aisé malgré son épaisse armure..

Aussitôt pied à terre il chargea, épée en arrière comme à son habitude, la mêlée s'étendait devant lui.. Les siens bloquait le passage, aucun espace de libre entre les défenseurs.. Puis d'un regard distrait il aperçu un endroit dégagé, mais qui l'amenait à près de cinq mètres du sol.. Sans vraiment réfléchir il saisit l'occasion de rejoindre les combats et fonça vers l'endroit..
Arrivé au monticule il pris un élan formidable.. Un éclat digne du soleil baignait ses yeux, il était lui même entouré d'un halo brillant de milles feux.. S'aidant de son épée il s'envoya à travers les airs.. Pour atteindre la mêlée..

Plongeant dans les combats il arme sa lame, prêt à frapper ceux sur qui il allait tomber !
Il atterrît en plein cœur des rangs ennemis, s'étaient écartés ceux qui avaient pu, les autres s'était vu écrasés par son élan magnifique..

Dès qu'il fut sur ses appuis il entama une valse mortelle avec sa lame, plus qu'une arme, dans les combats c'était une partie de lui même, et il commençait cette danse macabre avec légèreté et puissance.. Déjà les quelques zombies l'entourant étaient ouverts et se vidaient de leurs entrailles pourrissantes.. Ceux qui n'avaient par été touchés par sa lame voyaient leurs chairs brûlaient sous la fureur du paladin, ses yeux n'étaient qu'éclats de Lumière qui toisait la mêlée de leur brillance..

Quand il eu prit assez de vitesse dans sa rotation, Asmodeüs se déséquilibra et s'engageant plus profondément dans les rangs adverses..
Les soldats mort-vivants n'étaient en rien capable de l'importuner, mais il avança jusqu'à ce qu'en face de lui se dresse une silhouette bouffie, hérissé de nombreux bras, cette chose le toisait d'un regard vide et vitreux.. Elle semblait faite de plusieurs choses raccommodées grossièrement pour la bataille.. Il se mit aussitôt en tête de découdre cette chose par le fondement..

Il laissa sa lame perdre de sa vitesse.. Dès qu'elle eu touché le sol, il plaça sa main sur le plat de son immense claymore et la planta dans la terre devant lui.. Ainsi fichée dans la terre de tout son poids et de sa vitesse, la lame lui servit d'appuis.. Il sauta ensuite par dessus cette dernière.. dès qu'il fût de l'autre côté de celle ci il la tira d'un coup sec pour qu'elle se décoince..

La lame, qui normalement aurait du restée fichée, était plus qu'une simple épée, elle était enchantée par la force des croisés et il était tout autant nécessaire de maitrisé les arts de la guerre que ceux de la Foi pour la manier.. Elle avait prit l'éclat des yeux d'Asmodeüs et brillait alors de milles lumières..

La claymore runique décrivit alors un demi arc de cercle parfait, guidée par son porteur, elle alla droit sur l'immonde assemblage putréfié et la fendit en deux parts, ouvrant ainsi son ventre immense et trop gros sur les alentours, se déversa alors un flot d'immondice, de corps et de liquide visqueux qui empêtra bons nombre de combattants..

La chose défaite, le paladin se mit en quête d'un nouvel adversaire.. Sa lame trainait dans le sillage de sa course, signant son passage de son éclat blanc. Il avança, déterminé et auréolé du Lumière à travers les lignes.. Esquissant ça et là quelques coups..

La bataille avait ragé et s'était maintenant calmée, les derniers morts-vivants se battaient toujours, alors que leurs rangs étaient décimés, d'aucun se seraient enfuis ou se seraient battus tels des démons, mais eux persistaient dans le combat dans une complète inconscience de leurs futurs..

Brulés, purifiés et ramenés vers la mort, les non-vivants avaient été battus..

Lorsque les blessés furent amenés vers les quelques endroits saints du camp d'origine pour y être soignés.. un appel retentit sur le champ de bataille.. Le commandant des renforts cherchaient celui qui dirigeait les défenseurs du camp..

« Arthas ?! Arthas ou est Arthas ?! » Quémanda une voix forte et puissante..

« Je suis ici Uther ! Quelle chance que vous soyez arrivé à temps ! »

« Cette guerre n'est pas encore terminé mon garçon.. » Répondit-il d'un ton calme et posé.. Qui imposa le silence pendant quelques secondes..

Asmodeüs adressa un hochement de tête à ceux qu'il avait délaissé quelques jours auparavant pour aller chercher les renforts.. Ainsi qu'à Arthas, afin que celui comprenne que cette aide était de son fait.

« Je suis surpris de tout ceci mon jeune ami, si nous n'étions pas arriv.. »

« J'ai fait d'mon mieux Uther ! Si j'avais bénéficié d'une légion de chevaliers, moi aussi j'aurais pu... » S'insurgea Arthas..

« L'heure est mal choisie pour défendre sa fierté, Ceci n'était que le commencement. Les rangs des Morts-vivants grossissent chaque fois qu'un de nos guerriers tombe au champ d'honneur.. »

« C'est donc leur chef qu'il faut atteindre ! Je vais me rendre à stratholme, et tuer Mal'ganis moi même si c'est nécessaire.. » Lança le prince sur un ton audacieux..

« Doucement, mon garçon. Aussi brave que vos soyez, vous n'avez aucune chance de vaincre seul.. Un homme qui commande aux morts. »

« Vous pouvez rester en arrière Uther, je pars. Avec, ou sans vous ! » Sur cette remarque, le prince tourna les talons et s'en fut dans sa tente..

Uther ne tenta rien pour le dissuader de cette manœuvre, il avait le regard perdu sur l'horizon et semblait réfléchir à ce qui les attendait..

Asmodeüs, en revanche, regardait le prince s'éloigner avec un regard méprisant.. Et se dit à lui même : « Si on m'avait donné pour rôle de diriger cette expédition.. Je n'aurais pas fait d'erreur.. »
..................
Les cavaliers survivants suivirent Uther dans son retour à Lordaeron.. Les autres troupes restèrent avec le prince.. Plus par peur que par loyauté..
Voyant se séparer les gens du même blason.. Asmodeüs choisit de se joindre à Uther.. Il n'avait guère envie de retourner sous les ordres pédant de ce prince avorton..

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La lecture est longue, peu seront ceux qui la parcoureront en entier.. Si tant il en est, j'éspére qu'elle vous plaira..
Certains auront une petite arrière pensée et me traiteront de kikoolol quand aux actions du personnage principal.. C'est peut être pas faux, mais les héros existent.. Et cet homme tend à en devenir un..
J'vous conseille de mettre une bande son en fond pendant la lecture, celle du "Roi arthur" me semble appropriée, ça ajoute un coté magique à la chose qui n'est pas négligeable quand à l'immersion nécessaire pour ressentir la chose.. Enfin, c'est mon avis ^^
Bonne lecture pour les courageux..
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Dans la plus parfaite lignée du premier chapitre !! Ton texte est vraiment bon, à un tel point qu'après les quelques premières lignes, je n'avais plus l'impression de lire...mais de voir les choses se dérouler sous mes yeux ! Félicitations...

Sinon, je sais pas si c'est fait exprès, mais la façon dont tu décris l'épée et la manière qu'Asmodeüs a de l'utiliser, ça me fait beaucoup penser au manga Berserk, avec son héro Guts et son épée gigantesque qu'il manie avec de grands mouvements tout en rondeur, telle la pale d'un ventilateur...

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